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Horlge

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rainbow-color's avatar
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IL ETAIT UNE FOIS un horloger dont le plus grand désir était un enfant, car il n'en avait aucun. Cela était regrettable, parce que le métier, comme beaucoup d'autres, se transmettait de père en fils. Quand l'homme  vieillit, il commença sa dernière œuvre. Il désirait tellement un enfant, que lors du montage, de son désir naquît un fils. L'homme sut immédiatement que ce ne pouvait être un être humain comme les autres car le jeune garçon ne faisait que la taille de son pouce. Mais l'horloger était un homme bon et il ne se plaignit pas un instant, trop comblé pour même y penser.
Pendant les neuf mois de la construction de l'horloge, l'enfant grandit, évoluant à travers un paysage de fer et de bois. Quand son père mena enfin la construction à son terme, l'enfant de l'horloge avait atteint la taille d'une main. C'était un jeune garçon en bonne forme, et l'horloger décida de lui donner un nom. Il nomma son fils Horloge, ne pouvant trouver de nom plus convenable.
En plus de sa petite taille, le jeune garçon possédait une caractéristique fort curieuse, due à sa naissance tout aussi extraordinaire. Il pouvait ainsi entendre le son subtil des secondes qui passent à n'importe quel moment. Ce son lui était le plus rassurant, le plus familier et le plus merveilleux qu'il ne connaisse.
Bientôt, Le vieil homme mourut, à la grande tristesse du garçon. Les biens de l'horloger furent vendus, tout comme son ultime œuvre, devenue la demeure d'Horloge. Le garçon se vit tomber entre les mains d'une riche famille, qui plaça l'horloge dans la chambre de leur plus jeune fille. La famille ignorait l'existence de l'individu à l'intérieur de leur achat, et Horloge s'en réjouit.

Pendant plusieurs jours Horloge demeura à l'intérieur de l'objet, dont il s'occupait comme son enfant; si bien qu'après une semaine le mécanisme brillait comme de l'or. Horloge aimait s'occuper de son horloge, mais une fois que celle-ci  luisit à son plus beau, il commença à s'ennuyer. Aussi, il était curieux de connaître l'endroit où il se trouvait, il se demandait si cela ressemblait à la maison de son père bien aimé.
La huitième nuit, il s'aventura alors pour la première fois dehors. Il avait une lanterne minuscule, cadeau du vieil horloger, qu'il emporta avec lui. Il prit aussi sa cape noire, autre cadeau de son père.
Le luminaire dans une main, il se servit de l'autre pour descendre la corde derrière l'horloge. Il avança jusqu'au devant de l'horloge et s'assit sur le dernier sillon de décoration au dessus du sol. Décidé à rester, il s'installa confortablement, remontant ses genoux sous son menton, et posant le luminaire devant ses pieds.
Tandis que la lanterne illuminait la pièce d'une faible lumière, Horloge regarda autour de lui. La pièce était richement décorée et soigneusement rangée. Les murs étaient tapissés d'un motif de fleurs  et les jouets étaient innombrables. Du côté opposé de la chambre se trouvait un lit dans lequel était recroquevillée une petite silhouette, profondément endormie.
Toute la nuit, Horloge resta assis de la sorte, admirant la beauté merveilleuse de cet endroit. Il ne put se lasser de cette activité, si bien qu'il revint la nuit suivante.
Il prit tant de plaisir qu'il revint nuit après nuit, à chaque reprise découvrant de nouvelles splendeurs.
Il s'aventura plus bas et explora la surface supérieure de l'armoire la plus proche. Arrivé au bout, il put descendre plus bas, et atteignit une rangée de livres. Il continua à marcher un petit moment, longeant de près les livres, jusqu'à pouvoir s'asseoir. Il avait ainsi trouvé un nouveau poste d'observation et des nouveaux objets à découvrir. Devant lui se dressait le lit de la fillette à seulement un ou deux pas d'humain. Il pouvait voir son charmant visage et ses boucles dorées s'éparpillant sur ses draps. Mais autre chose attirait l'attention du jeune garçon: de la main de l'enfant dépassait une petite tête, à peine plus grande que celle d'Horloge lui-même. De façon étrange, cette petite figure l'intrigua intensément, et il chercha hâtivement à s'approcher un peu plus. Portant la torche d'un côté il se servit de sa main libre pour se balancer plus bas.
Il atterrit sur un rebord trop petit, où il chancela dangereusement. La respiration tremblante, il maudit son empressement fiévreux. Il se retourna sur lui-même, se plaquant étroitement contre la paroi. Comptant rigoureusement les secondes, il se concentra pour retrouver quelques précautions, juste assez pour qu'il puisse s'asseoir.
Après une pause rapide, il la chercha de nouveau du regard. Il se trouva qu'à son niveau il put aisément atteindre la petite table près du lit de la fillette. Il sauta d'un bond pour y parvenir mais eut besoin de ses deux mains; la lanterne échappa à sa prise et tomba jusqu'au sol. Le luminaire se brisa en mille morceaux, la flamme vacilla, puis s'éteignit. Le bruit que provoqua la chute sembla étrangement fort dans la chambre silencieuse.
Horloge regardait toujours l'endroit où avait disparu la lumière lorsqu'il réalisa que la petite fille, heureusement, ne s'était pas réveillée. Ses yeux furent vite habitués à l'obscurité soudaine, il ne put plus voir la fine silhouette de la dormeuse, mais il jugea que ce fut assez pour retrouver son chemin et se mit directement en route.
Ce ne fut qu'en fermant la petite porte derrière lui qu'il réalisa que son excursion lui avait coûté le plus beau cadeau offert pas son père. Seul lui restait à présent la cape noire qu'il fit glisser de ses épaules et laissa tomber au sol. Il allait lui-même s'allonger accablé par une tristesse soudaine. Pour essayer de retrouver son calme, il accorda sa respiration avec le rythme régulier des secondes, résonnant familièrement dans sa tête et tout autour de lui. Un rythme semblable aux battements de cœur de son père, aux aiguilles de son horloge, aux cycle du temps auquel Horloge s'assoupit.

La nuit suivante, Horloge se leva plus tôt. Il avait besoin de la lumière du crépuscule pour se déplacer et retrouver son observatoire, maintenant qu'il n'avait plus sa lanterne. Il savait qu'il courait un risque partant si tôt car, quelques fois, après que la fillette avait été mise au lit, une dame entrait encore, apportant un message ou un objet quelconque.
Cette dame, sûrement la plus âgée  qu'Horloge avait jamais vue, était à coup sûr aussi la plus maladroite. Il l'avait à plusieurs reprises  vue, entrant dans la chambre portant une pile de linge, trébuchant et étalant à terre tout ce qu'elle portait; ou alors elle s'était pincé le bout des doigts entre les portes d'une l'armoire ou le couvercle d'une boîte.
Cependant, Horloge éprouvait un tel désir à revoir la gracieuse petite silhouette qu'il se mit en route tout de suite. Son empressement le fit trébucher plusieurs fois, mais enfin il arriva à son but.
Il resta un moment debout, admirant ce visage auquel il s'était si vite attaché. La peau de la magnifique créature était d'une pâleur élégante, les cheveux  clairs brillaient d'un éclat roux. Son délicat visage était plongé dans un profond  sommeil. Ses yeux, dont il ne vit qu'une infime partie, étaient d'une obscurité mystérieuse et illuminaient son visage gracieux.
A nouveau émerveillé, Horloge ne bougea pas; jusqu'au moment où il s'aperçut qu'il était véritablement épuisé de s'être si tôt levé, et il ne pouvait presque plus tenir debout. Il étala soigneusement sa cape à ses pieds, s'allongea et s'endormit.
Horloge se réveillait toujours à l'heure qu'il prévoyait, sans avoir besoin de réveil; mais cela était quand il dormait dans son horloge. Ce fut ici la première fois qu'il dormait loin d'elle, et aussi l'occasion de découvrir qu'il ne se réveillerait pas seul, cette fois-ci.
Il se réveilla au bruit de la porte, où l'on frappa doucement. Alerté, le jeune garçon regarda autour de lui. Ce n'était que l'aube, la fillette se réveillait tout juste. Sa  main se détendit et Horloge vit le merveilleux petit être rouler jusqu'au bord du lit puis s'arrêter près de lui, mimant son sommeil.
Il se ressaisit rapidement et s'allongea de la même manière, demeurant immobile. Au bruit de la porte, Horloge devina que la vieille dame était entrée et avait fermé la porte derrière elle; au même moment, un bruit suggéra le dégringolement de tout ce qu'elle portait. Les yeux entrouverts, il observait la scène.
La femme se releva et ramassa avec empressement des boîtes emballées avec des rubans colorés. La petite fille, redressée dans son lit la regardait d'un air irrité, elle avait perdu toute sa douceur nocturne.
Les cadeaux furent étalés sur le lit. Les deux personnes ne semblaient pas s'apprécier beaucoup selon Horloge, la femme lui souhaita froidement un joyeux anniversaire; sans réponse. Sans enthousiasme, la fillette déballa ses présents. Mais, au dernier, spécialement gardé pour la fin, son visage s'illumina en soulevant le couvercle. Elle en sortit un enfant, un nouveau-né. Il fallut un moment à Horloge pour comprendre que ce n'était qu'une poupée, pendant qu'elle le berçait dans ses bras. La femme ramassa les boîtes, les papiers et les rubans quand soudain, la fille se leva et quitta la pièce avec son nouveau jouet. La femme se leva, prit une boîte et le remplit de vieux jouets. Horloge l'observa avec une attention grandissante tandis qu'elle évoluait à travers la pièce. Son cœur se resserra lorsqu'elle s'approcha de l'horloge. Elle l'agrippa à deux mains essayant de la décrocher du mur; puis d'un coup sec, elle s'arracha faisant trébucher son agresseur en arrière, et ils tombèrent au sol. Heurtant le carrelage, un craquement se fit entendre, faisant trembler Horloge de tous ses petits membres.
Il sentit les secondes dans sa tête ralentir, et le temps semblait ralentir en même temps. La femme se releva tandis qu'Horloge se tourna mécaniquement vers la silhouette près de lui. Il tendit la main vers elle, sa peau était douce mais son pouls manquait. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il réalisa qu'elle n'était pas plus animée que le nouveau-né. Cependant, devinant son sort il ne s'en attrista pas de demeurer comme elle. Il lui prit tendrement le main, et laissa les secondes ralentir jusqu'à ce qu'elles ne furent plus audibles; il ferma les yeux à ce moment.
La femme les souleva et les déposa avec les autres poupées, elles seraient désormais à une prochaine petite fille.
I don't think I'm able to translate this correctly in English, so I left it in French, but maybe I'll have courage to translate it into Dutch...

It's a fairy-tale I wrote for school... and I don't have much more to say than that, I hope you like it :)



J'espère que c'est pas trop triste :)

Inspiré du Petit Poucet, Pinoccio, et Le petit soldat de plomb; merci aux auteurs de ces contes!


Edit:

Vu le texte que ça fait comme ça, ça donne pas envie de lire :s
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Comments9
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rednight94's avatar
Oh, I just read 'The Tin Solder' for the first time the other night, funny enough!